Westside Story

Le parcours atypique de Randall débute il y a 32 ans du côté du West Side de cette ville de Chicago. Issu d’une famille pauvre, un père électricien et une mère au foyer, c’est dans un ghetto noir que le jeune garçon grandit au milieu des gangs, du crime la drogue. Gamin, il se montrera pourtant différents des autres gosses voisins, plus intéressé par l’école et donc plus brillant. Mais ce n’est pas pour autant qu’il différera du chemin que la plupart emprunteront… Rapidement, Randall évoluera selon la route tracé par cet environnement criminel et apprendra vite à conjuguer vie de rue avec études. A l’adolescence, il devra même en faire plus que les autres pour se faire accepter et respecter parmi la plus grande bande de malfrats du coin du fait de son parcours scolaire toujours suivi contrairement aux autres. Heureusement, cette époque lui donnera très vite un corps de grand gaillard robuste qui l’aidera à se faire sa place au sein de l’organisation criminelle. Au collège, au lycée puis à l’université enfin, c’est lui assurera la vente de crack aux étudiants de ses établissements entre deux cours. Brillant et toujours parmi les meilleurs, on ne le suspectera jamais d’être un dealer de grande envergure et de servir cette bande des quartiers malfamés d’où il est issu.

Grâce à ce réseau, Randall monte bientôt les échelons et deviendra au fil des années un des premiers lieutenants dans les hautes sphères de la bande, servant surtout de comptable et d’homme de main au chef tout en étant décrochant son diplôme universitaire en économie et commerce international. Randall aurait pu devenir représentant d’une grande multinationale partout dans le pays, voir chef d’entreprise grâce à ces qualifications obtenues avec mention. Au lieu de cela, il décide de garder ses compétences au service de cette bande oeuvrant principalement dans le trafic de drogue dont il devint bientôt le numéro deux. Ce qui l’amènera à prendre plus de responsabilité parmi lesquelles quelques meurtres commandités ou commis de sa propre main ou plutôt de son propre flingue. Jamais toutefois, il ne sera inquiété, pas plus que pour le trafic de drogue mais en 2006, la brigade des stupéfiants parvient à faire tomber le gros de la bande dont le chef qui tombe et part pour deux ans de prison. Echappant à la prise fautes de preuves, homme de confiance et de devoir, loyal, c’est Randall qui prend sa place et assurera l’intérim pendant ces deux années à la tête la bande jusqu’à la sortie de prison du numéro un.

En bon soldat, Randall revient à sa place de numéro deux. Bras droit solide, il se contente surtout de gérer l’approvisionnement en drogue des secteurs du Westside et de ramasser l’argent des dealers subordonnés. On ne voit que très peu sa Lincoln Navigator classe se promener et en général, ce grand SUV n’annonce rien de bon lorsqu’elle arrive car l’homme s’occupe également des règlements de compte et de faire disparaitre les types se montrant trop gênants ou dangereux pour le business. Parallèlement, grâce à son bon bagage universitaire, il passé ses diplômes d’enseignant il ya deux ans pour exercer comme professeur d’économie et de commerce au lycée du Westside. Un choix d’homme mature qui commence aujourd’hui, à l’orée de la trentaine, à penser à œuvrer pour sa communauté autrement que par la loi qu’il fait régner avec la bande sur tout le quartier et d’aider les jeunes du coin à s’offrir d’autres portes. Loin d’être repenti pour autant et parce que le crime paie toujours plus que le reste, sa place au sein de la bande et du trafic de drogue est toujours plus forte que jamais.

A première vue pourtant, et notamment lorsqu’on le croise au lycée, il n’a rien d’un gangster impitoyable en dehors de sa grande baraque d’un mètre 95 pour 93 kilos et des quelques tatouages qui ornent ces bras. Très souvent en costume cravate, il lui arrive de porter des lunettes pour travailler ou se concentrer et a toujours des apparences très dignes et supérieures. Ses surnoms de « tête » ou de « sage » dans la rue le définissent à merveille. Randall ou « Randy » comme ses plus proches partenaires le surnomment aussi dans le Westside est quelqu’un d’un calme à toute épreuve, toujours réfléchi et ne s’emporte que très rarement ou toujours avec classe. Sa prestance et la façon qu’il a d’en imposer tant physiquement que dans sa gestuelle alimentent un peu plus la petite légende qu’il a su se créer en un peu plus de quinze ans d’expérience de crime qui ne sont pas près de s’arrêter jusqu’à ce que les balles ne croisent son chemin…